- effémination
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⇒EFFÉMINATION, subst. fém.Rare. Action de prendre progressivement, volontairement ou non, les caractères physiques ou moraux d'une personne efféminée. L'effémination des mâles était allée en s'accentuant (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 2) :• Reviens au bon sens, au courage, à l'énergie. Redeviens un homme. Ce quiétisme est de l'effémination. Ton cœur se fait gras par l'abondance et la mollesse. Pour retrouver de la force, il faut se prescrire une tâche réglée, il faut fouetter ses muscles et roidir sa volonté. Cette indolence est un péché.AMIEL, Journal intime, 1866, p. 381.Prononc. :[
]. Pour [
] ouvert à l'initiale, cf. efféminer. Étymol. et Hist. 1503 [éd. 1534] (Le Guidon en françois, 69e d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch. t. XXXII, p. 52); 1512 (J. LE MAIRE, Illustr., I, III, f° 46 r° ds GDF. Compl.). Dér. du rad. de efféminer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :7.
effémination [efeminɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1503; de efféminer.❖♦ Rare. Action d'efféminer, de s'efféminer; résultat de cette action.1 On recherche les causes de la corruption des Romains et du bouleversement de la République; il n'y en a pas d'autre que l'abâtardissement et l'effémination des races Romaines à la Ville.Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 90.2 L'histoire des civilisations nous montre les moyens mis en œuvre par les hommes pour se défendre contre l'avachissement et l'effémination. Arts, religions, doctrines, lois, immortalité ne sont que des armes inventées par les mâles pour résister au prestige universel de la femme. Hélas, cette vaine tentative est et sera toujours sans résultat aucun, car la femme triomphe de toutes les abstractions.B. Cendrars, Moravagine, Œ. compl., t. V, p. 117.
Encyclopédie Universelle. 2012.